Photographie d’un bagnard
Ce mercredi, nous vous proposons d’associer aux paroles du narrateur de la nouvelle « Le Joueur d’échec » de Stefan Zweig une gravure sur bois de Raymond Enard.
La gravure fait partie d’un ensemble de cinq gravures intitulé « À L’ombre des Miradors, scènes de captivités de l’oflag X B », qui aurait été réalisé durant la seconde guerre mondiale.
« À vrai dire, je n’ai jamais été un sérieux artiste dans ce domaine, car je ne joue à ce jeu que pour mon plaisir, je ne m’assieds et ne passe une heure devant un échiquier que pour me détendre l’esprit, en refusant tout effort. Je « joue », au sens strict du mot, tandis que les autres, les vrais joueurs d’échecs, le « pratiquent-sérieux », – qu’on me permette ce néologisme audacieux ! En outre, aux échecs, comme en amour, il faut un partenaire, et à ce moment-là, je ne savais s’il y avait à bord d’autres amateurs que nous. »
(1981, éditions Stock, sans nom de traducteur.)