Le pistolet à silex
A l’honneur de nos « Belliqueuses collections » cette semaine… ce pistolet à silex !
Datant du début du XIXe siècle, cette arme très travaillée est d’origine inconnue (peut-être française, russe ou italienne). Elle dispose d’un système de mise à feu, d’un fût et d’une queue de détente en acier.
La queue de détente est souvent appelée « gâchette » dans le langage courant. Or la gâchette est une autre pièce qui, à l’intérieur de l’arme, retient le mécanisme de mise à feu jusqu’à l’action du tireur.
Quant au placage et à la crosse de ce pistolet, ils sont en cuivre et décorés de fleurettes et rinceaux.
Un pistolet à silex, c’est-à-dire ?
Le chien, pièce mécanique qui met le feu à la poudre, est en col de cygne plat. Au moment de la détente, il porte le silex dans ses mâchoires et vient frapper la batterie. Le choc et les étincelles soulèvent le couvre-bassinet et enflamment la charge (poudre) contenu dans le bassinet.
Que se passe-t-il à l’intérieur du canon ?
Le chargement du projectile (la balle) se fait par la bouche du canon. Pour notre pistolet, on utilise des baguettes en fanon de baleine. Ces baguettes permettent d’introduire la bourre (constituée de feutre, tissu ou carton), puis le projectile et enfin à nouveau de la bourre.
Lorsque la poudre s’enflamme, elle propulse la balle et le tir est parti !
Cette arme est issue du fonds Phelippot et fait partie des collections du musée depuis sa création en 1907.