Ernest Cognacq Ernest Cognacq
Un martinais d’origine modeste
Né à Saint-Martin-de-Ré le 2 octobre 1839, Ernest Cognacq perd à l’âge de 12 ans son père, et pour survivre devient marchand itinérant à La Rochelle et Bordeaux, avant de partir tenter sa chance à Paris à l’âge de 15 ans. Cognacq travaille dans plusieurs magasins parisiens avec plus ou moins de succès avant de s’établir à son compte en 1867. Il fait faillite, repart sur les routes de France, puis retente sa chance dans la capitale comme camelot en s’installant sur le Pont-Neuf, à l’emplacement de l’ancienne pompe hydraulique de la Samaritaine.
Le fondateur des magasins La Samaritaine
Avec l’aide de sa femme, Marie-Louise Jay originaire de Samoëns en Haute Savoie, alors première vendeuse au rayon confection du Bon Marché, Ernest Cognacq crée en 1871 un nouveau magasin qu’il appelle La Samaritaine, du nom de la fontaine située dans le quartier. Les affaires prospèrent grâce aux principes de vente novateurs des époux Cognacq (prix fixes et affichés, possibilité d’essayer les vêtements…). Ainsi quatre vastes magasins de style Art nouveau furent ouverts à partir de 1905 en bordure de Seine.
Un musée à Saint-Martin-de-Ré : le musée municipal Ernest Cognacq
En 1906, Ernest Cognacq acquiert les « collections d’antiquités, objets rares ou curieux, histoire naturelle, bibliothèque et recueil d’archives » réunies par un érudit rétais : Théodore Phelippot. En 1907, il fait un don à la municipalité pour lui permettre d’acquérir l’Hôtel des Cadets-Gentilhommes dans lequel se trouve aujourd’hui la Mairie. La seule contrepartie est d’abriter dorénavant le musée Ernest Cognacq, constitué à partir des collections de Phelippot. Le musée est ainsi inauguré le 31 août 1907. Les collections sont déménagées dans l’hôtel de Clerjotte, son emplacement actuel, en 1969.
Un musée à Paris : le musée municipal Cognacq-Jay
Entre 1895 et 1925, Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay réunissent une importante collection d’œuvres d’art du XVIIIe siècle, destinée à être exposée dans leur magasin La Samaritaine de luxe, ouvert en 1917. À la mort d’Ernest Cognacq le 21 février 1928, cette collection est léguée, conformément à son testament, à la Ville de Paris. Le musée Cognacq-Jay est ainsi inauguré le 4 juin 1929.