Les libérés et les concessions
Dernière semaine consacrée aux collections du bagne de Guyane et aux mots du reporter Albert Londres !
Aujourd’hui, on vous parle de concessions et de libérés.
Ce cliché a été pris par Albert Ubaud (fonctionnaire pénitentiaire) en octobre 1927. Il représente des cases de concessionnaires, baraquements à bardage en bois alignés les uns à la suite des autres. Il s’agit de concessions agricoles que pouvaient obtenir les bagnards à leur libération.
Extrait de « Au bagne » d’Albert Londres. Il parle du sort des libérés.
« Ils sont assis sur ce trottoir, sombres lazaroni. Vous passez, ils ouvrent un œil et se rendorment. Voilà la colonisation ! Pourquoi ? Parce que les concessions, c’est de la blague ! On en compte sept ou huit (2 448 libérés !).»